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La musique est une des plus belles création de l'humanité ! Elle a toujours été un support idéal pour exprimer mes joies et mes douleurs.

Enguerrand
[17 Musiques]

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C'est avec une immense joie que j'ai le plaisir de vous présenter ce premier album inspiré d'un de mes livres. Plongez dans l'univers enchanteur de la cour du roi Arthur avec un résumé de quelques chapitres retranscrits en chansons qui vous plongeront dans une ambiance magique. Rencontrez Enguerrand, un personnage aussi captivant qu'attachant, et suivez-le sur les chemins palpitants de l'aventure ! Pour afficher les informations correspondantes, cliquez sur les titres. Pour voir les paroles, cliquez sur 'paroles'.

Paroles, composition, musique : Patrick Courbin / Hobookan - Tous droits réservés


Présenté sur YouTube

Présentation
Première aventure
Chevalier au Roussin
L'ermite
Dame Clothilde
L'ancienne forêt
Les brigands de Fond-de-Sac
Providence
Étrange rencontre
Les enfants perdus
Entracte
Le fils du dragon
La forêt enchantée
L'anneau
Dame de Bolène
Quand Amour est roi
Ite missa est

Piste audio
Titre
Paroles
Durée
YouTube
  • 01
    Présentation
    00:03:20

    Présentation

    Oyez ! Oyez braves gens, fiers seigneurs et damoiselles,
    Garants inflexibles des fiefs du royaume d’Arthur, notre roi citadelle.
    Oyez donc cette histoire, que sans défaillir, sans détourner
    Ou vous léser du moindre, je vais vous là vous narrer.

    C’est un beau jour de Pentecôte à Cardoel, et le Roi fête sa cour.
    Grands festins et maintes joutes, jongleurs aux beaux atours.
    Conteurs de tous pays s’y retrouvent et tous, par Dieu,
    Sont honorés selon ses prouesses et ses vœux.

    Oyez, oyez, en ce jour, nobles et joyeux,
    Seigneurs et damoiselles sont en festin somptueux.
    Une dame en détresse accoure sur un palefroi blanc,
    Réclame un preux chevalier pour défendre son rang.

    Nul ne peut voir, dans royaumes alentours, plus belles personnes !
    Magnifiques chevaliers, élégantes demoiselles, beaux bambins qui bourgeonnent !
    Sir Gauvain, monseigneur Lancelot du Lac, Yvain le preux,
    Perceval le Gallois, le renommé de Dieu,

    Érec et Cligès, le bon Jauffé, Caradoc Biesbras…
    Tous sont venus protégés de Saint Honorat.
    Tous honorent notre bon Roi de ses valeurs exemplaires.
    Tous s’appliquent à le rendre fier !

    Oyez, oyez, en ce jour, nobles et joyeux,
    Seigneurs et damoiselles sont en festin somptueux.
    Une dame en détresse accoure sur un palefroi blanc,
    Réclame un preux chevalier pour défendre son rang.

    L’aventure arriva montée sur un palefroi d’une blancheur délicate.
    Une dame tant élégante que nul ne douta de sa noble naissance,
    Empressa le bon roi d’une requête en cantate.
    Quelle audacieuse demoiselle ! Quelle outrageuse indécence !

    Ma dame requiert immédiatement un chevalier
    De votre cour, de haut lignage et bien apprêté !
    Qui saura défendre son honneur, égayer son visage,
    Protéger sa terre du sordide voisinage.

    Je ferai honneur à votre cour s’écrira alors le preux Enguerrand,
    Nous partirons dès que ma dame le désirera, promptement.
    Je lui promets de ne pas prendre de plaisir avant
    Que cette aventure me tue ou qu’elle me rehausse fièrement.

    Oyez, oyez, en ce jour, nobles et joyeux,
    Seigneurs et damoiselles sont en festin somptueux.
    Une dame en détresse accoure sur un palefroi blanc,
    Réclame un preux chevalier pour défendre son rang.

    Ma dame sera donc vaillamment escortée,
    Par le plus beau et le plus preux.
    Un chevalier de ma cour aux cœur pur, aux yeux bleus,
    Au doux nom d’Enguerrand, et à l’âme exaltée.

    Oyez, oyez, en ce jour, nobles et joyeux,
    Seigneurs et damoiselles sont en festin somptueux.
    Une dame en détresse accoure sur un palefroi blanc,
    Réclame un preux chevalier pour défendre son rang.

  • 02
    Première aventure
    00:03:44

    Première aventure

    Montre-leur, cher Fripon, ce que tu es capable de faire,
    Mais ne te fatigue pas, mon frère, n'use pas trop tes fers!
    Ainsi s’élança le doux et aimable chevalier,
    Sur les chemins de Francie, partirent nos trois cavaliers.

    Adémard, le fidèle écuyer et la belle demoiselle,
    Suivirent Enguerrand jusque complies.
    Sous le soleil mourant, majestueuse caravelle,
    S'est enquise d'un foyer pour y passer la nuit.

    Sous la lune et les ombres, un noir sorcier rôdait,
    Mais Merlin, le sage, tous ses charmes déjouait.
    Par la force des fées et la ruse du devin,
    Enguerrand triompha, sous les beaux cieux témoins.

    C'est dans un beau château, à l'orée d'une forêt,
    Qu'ils furent accueilli avec fastes et respect.
    Bertrand de Mont-Les-Gardes, le valeureux châtelain,
    De nos trois compagnons, il combla les besoins.

    Sous la lune, sous les sombres branches,
    Hantait, au dehors un terrible sorcier.
    Tous en avait peur, s'écriaient en nuits blanches,
    Et suppliaient, priaient que ce triste soit châtié.

    Sous la lune et les ombres, un noir sorcier rôdait,
    Mais Merlin, le sage, tous ses charmes déjouait.
    Par la force des fées et la ruse du devin,
    Enguerrand triompha, sous les beaux cieux témoins.

    Enguerrand accepta l'épreuve et ne nia guère
    Sa fierté et sa joie de partir dans cette guerre.
    Mais l'arrogant sorcier est bien peu courtois,
    Et sortit bien fièrement d'un ombrageux sous-bois.

    A force de magie, il malmena sans peine,
    Le beau chevalier qui en lâcha ses rênes.
    Sans l'aide d'un vieil ensorceleur qui passait par là,
    Nous aurions terminé notre récit et le preux au trépas.

    Sous la lune, sous les sombres branches,
    Hantait, au dehors un terrible sorcier.
    Tous en avait peur, s'écriaient en nuits blanches,
    Et suppliaient, priaient que ce triste soit châtié.

    Nul ne peut rivaliser face au terrible Merlin,
    Mandaté par Arthur pour protéger les siens.
    Cette première aventure ne fut pas très glorieuse,
    Mais aux yeux des convives, elle resta victorieuse.

    Sous la lune et les ombres, un noir sorcier rôdait,
    Mais Merlin, le sage, tous ses charmes déjouait.
    Par la force des fées et la ruse du devin,
    Enguerrand triompha, sous les beaux cieux témoins.

  • 03
    Chevalier au Roussin
    00:06:07

    Chevalier au roussin

    C’est au sortir d’une clairière, juste devant un gué,
    Qu’ils rencontrèrent un chevalier bien particulier.
    Bien que fort bien armé, il se tenait sur le pire des roussins.
    Un chevalier sur une piètre monture, au moins triste destin.

    Que Dieu vous sauve chevalier ! Et la joute fut ordonnée !
    Le piètre chevalier jaloux de Fripon, la belle monture,
    Offensa Enguerrand afin de la lui dérober.
    Quel outrageux chevalier ! Quelle sombre ordure !

    Combat de lances, fracas de boucliers,
    Dans la lande la bataille résonnait.
    Piètre roussin ne pouvait rivaliser
    Avec Fripon et son port moins altier.

    Ayez pitié supplia le mauvais chevalier !
    Déconfit, irrité, la cuirrasse crevassé,
    Il partit vers Arthur nez baissé,
    Pour se faire prisonnier.

    Que Dieu vous sauve chevalier ! Et la joute fut ordonnée !
    Le piètre chevalier jaloux de Fripon, la belle monture,
    Offensa Enguerrand afin de la lui dérober.
    Quel outrageux chevalier ! Quelle sombre ordure !

    Dame Clothilde, la belle damoiselle,
    Au regard et la croupe sans pareils,
    Commençait à envisager notre preux chevalier,
    Plus encore qu'un ami journalier.

    Quel honneur ! Quel bravoure ! Frémissaient ses pensées,
    S'il n'était pas si jeune, je l'aurai bien marié !
    En secret devait alors s'accroître,
    Une flamme autant forte qu'elle serait maladroite.

    Que Dieu vous sauve chevalier ! Et la joute fut ordonnée !
    Le piètre chevalier jaloux de Fripon, la belle monture,
    Offensa Enguerrand afin de la lui dérober.
    Quel outrageux chevalier ! Quelle sombre ordure !

  • 04
    L'ermite
    00:03:59

    L'ermite

    Il est dit, le fier seigneur Perceval est le garant biblique,
    Que Joseph d’Arimathie ramena les Saintes Reliques.
    Qu’il les mena jusqu’en Bretagne, et, sur une route, tout près d’ici,
    Il en cacha une dans les eaux d’une fontaine au précieux crucifix.

    Nul chevalier ne put trouver cette fontaine à ce jour !
    Mais elle existe, soyez-en sûrs.
    Il est écrit qu’à l’aurore d’un jour, au froid et sa morsure,
    Un chevalier sans nom découvrira la fontaine, la relique et l’amour.

    Deux petites pièces d’or sur les yeux clos du Christ,
    Ont recueilli avec amour ses dernières larmes.
    Deux pièces sacrées pour être roi sur le Styx,
    Qui conservent un éternel charme.

    Les larmes de notre Seigneur abreuvent la terre,
    Et la terre ne manque jamais d’eau.
    Combien serait grande la prouesse d’un chevalier en vair,
    Sans un nom à porter et sans un grand château !

    Notre preux chevalier partit sur le petit sentier,
    Dans la direction que l’ermite lui avait indiquée.
    Les heures passaient et la forêt n’avait pas de fin.
    Sombre et dangereuse, beaucoup auraient changé de chemin.

    Deux petites pièces d’or sur les yeux clos du Christ,
    Ont recueilli avec amour ses dernières larmes.
    Deux pièces sacrées pour être roi sur le Styx,
    Qui conservent un éternel charme.

    Enguerrand continua malgré tous les dangers,
    Se frayant un passage à grands coups d’épée.
    Mais rien n’apparaissait et il désespérait.
    Complies arrivaient à grands pas et il se lamentait.

    Au-delà d’un bosquet plus difficile à entailler,
    Il vit, au travers des feuillages, la fontaine étincelante.
    Son cœur accéléra en admirant la cuvette finement ciselée.
    Et son tapis de pièces dorées aux beautés éclatantes.

    Deux petites pièces d’or sur les yeux clos du Christ,
    Ont recueilli avec amour ses dernières larmes.
    Deux pièces sacrées pour être roi sur le Styx,
    Qui conservent un éternel charme.

    Un voleur aurait sans nul doute tout raflé,
    Et son âme aurait dû payer la lourde dime.
    Mais Enguerrand au cœur pur glorifié,
    Était l’élu des anges, à l’amour unanime.

    Comme le bon chevalier n’osa prendre une seule pièce,
    De peur de se tromper et de perdre noblesse ;
    Il pleura et ses larmes vinrent caresser la douce délicatesse,
    De l’eau étincelante et pur comme une belle messe.

    Deux petites pièces d’or sur les yeux clos du Christ,
    Ont recueilli avec amour ses dernières larmes.
    Deux pièces sacrées pour être roi sur le Styx,
    Qui conservent un éternel charme.

    La majestueuse fontaine s’illumina deux fois plus,
    Et parmi ces richesses et cet or en surplus,
    S’élevèrent dans les airs, les deux reliques sacrées.
    Délicatement elle se posèrent, offertes à notre chevalier.

    Cette nouvelle quête achevée émoustilla davantage Dame Clothilde,
    Qui, sans faire un bruit, sans permission, attendit de n’être point audible,
    Pour aller dérober au doux chevalier assoupis, un baiser coupable.
    Un baiser qui allait devenir pour la dame un démon redoutable.

  • 05
    Dame Clothilde
    00:02:49

    Dame Clothilde

    Pauvre folle que je suis ! Je l’ai eu ce baiser !
    Mais je ne m’en contente guère ! Pauvre folle ! Tu le savais !
    Ne peux-tu donc pas tenir ton cœur mieux que cela ?
    Quel manque de courtoisie et de savoir-vivre que de voler ainsi l’émoi !

    Dame Clotilde, le cœur empli de tristes mots,
    Se posa toute une nuit des questions.
    Qu’il est dur, toujours, de s’éprendre de quelqu’un et de mettre un bâillon !
    D’attendre d’être aimée au matin des rameaux !

    Dame Clothilde, aux désirs exaltés
    S’enivrait de rêveries et de gestes cachés.
    Des ébats endiablés et des baisers volés,
    Malmenaient son esprit et ciblaient sa gaîté.

    Déborder d’un amour que l’on sait for injuste
    Puisqu’il ne vit que dans un seul et unique cœur,
    Sans un retour, sans des tendresses augustes,
    N’est que misère et longueurs qui écœurent.

    Mais Amour se gausse bien de tout cela,
    Au contraire, il en fait ripaille du berceau au trépas !
    Combien de vies peuvent s’écouler avant qu’Amour
    Ne devienne juste ? Combien encore de ces mensonges sourds ?

    Dame Clothilde, aux désirs exaltés
    S’enivrait de rêveries et de gestes cachés.
    Des ébats endiablés et des baisers volés,
    Malmenaient son esprit et ciblaient sa gaîté.

    Et ces désirs que l’on a vers l’être aimé,
    Désirs inassouvis, désirs torturants, désirs de feu.
    N’existent-ils pas pour que l’âme soit ravie et l’esprit joyeux ?
    Pour ne pas se flétrir de ses rêves capiteux et salés !

    Mais ainsi est le cœur, tout le temps en émoi,
    Pour un regard, Pour un geste, par un désir sournois.
    Et la belle damoiselle s’endormi à l’aurore poignante,
    Pour une poignée d’heures elle rêva, souriante.

    Dame Clothilde, aux désirs exaltés
    S’enivrait de rêveries et de gestes cachés.
    Des ébats endiablés et des baisers volés,
    Malmenaient son esprit et ciblaient sa gaîté.
  • 06
    L'ancienne forêt
    00:03:26

    L'ancienne forêt

    Holà paysan ! Que celui qui nourrit la terre te protège !
    Sais-tu où nous pourrions trouver logis sans trop de sortilèges ?
    Mon pauvre monsieur, d’ici à demain vous ne trouverez point !
    Il vous faudra traverser la forêt que l’on voit au loin…

    C’est un endroit maudit !
    Dit-il en crachant à terre et en faisant le signe de croix.
    Soyez-en sûrs, Maudit !
    Que m’en soit témoin le terrible trépas !

    Beau chevalier, si tu savais ce qui t’attends dans cette forêt maudite,
    Tu détournerais ton regard de ces arbres noircis !
    Tu signerais ton front d’une sainte eau bénite,
    Et au petit matin demanderais merci !

    Enguerrand n’était pas à l’aise et ne voulait rien montrer de ses humeurs.
    Il se tourmentait grandement de devoir faire dormir ses compagnons
    A même la terre, sur feuilles mortes, dans pareille demeure.
    Mais il continua jusqu’à l’orée malgré tous les sermons.

    Sur une mule mal cabossée qui s’appelait Frénégonde,
    Se présenta une femme dépenaillée, immonde.
    Elle criait et pleurait, s’arrachait les cheveux,
    Car dans cette maudite forêt avait perdu son gueux.

    Beau chevalier, si tu savais ce qui t’attends dans cette forêt maudite,
    Tu détournerais ton regard de ces arbres noircis !
    Tu signerais ton front d’une sainte eau bénite,
    Et au petit matin demanderais merci !

    Notre bon chevalier lui promit de l’aider,
    Si toutefois il le pouvait, si toutefois il le voyait.
    Et tout penauds ils entrèrent dans la forêt odieuse.
    Observant alentours toutes les ombres curieuses.

    Alors qu’ils avancèrent s’enfonçant d’avantage,
    Ils furent stoppés par trois fées, à l’allure bistournée.
    Ces trois-là avaient for peu d’ambages,
    Désireuse de placer en otage notre bon chevalier.

    A choisir entre le jeune gueux et le noble Enguerrand,
    Les trois fées n’hésitèrent guère de temps !
    Le gueux alla rejoindre sa dame et la mule Frénégonde,
    En courant, cavalant loin de cette hécatombe.

    Beau chevalier, si tu savais ce qui t’attends dans cette forêt maudite,
    Tu détournerais ton regard de ces arbres noircis !
    Tu signerais ton front d’une sainte eau bénite,
    Et au petit matin demanderais merci !

    Les fées chantonnaient des chansons qui rendaient fou de rage
    Mais il ne pouvait rien faire. Seule la magie pouvait les vaincre.

    Chevalier allongé pour notre plaisir.
    Chevalier désarmé pour pas qu’il ne désire.
    Allonge-toi chevalier et rêve sous ce peuplier.
    Nous te prenons toi et ta beauté !

    Soudain, de l’autre côté de la place jaillit une voix familière.
    Vous n’en ferez rien, sombres harpies, tristes mégères !
    C’est lui mes sœurs ! Il est trop fort pour nous !
    Fuyons ! Fuyons ! Il va nous tordre le cou !

    Sans attendre son dû, sa récompense zélée,
    L’homme disparu ainsi que les charognes ailées.
    Comme il tardait aux preux de quitter cette forêt,
    Et de continuer l’aventurer bien loin de ses orfraies.

  • 07
    Les brigands de Fond-de-Sac
    00:03:38

    Les brigands de Fond-de-Sac

    Holà seigneur ! S’écria un brigand, holà !
    Vous me semblez bien alourdi par vos escarcelles !
    Laissez-nous votre or, vos montures et la demoiselle
    Ainsi, nul mal vous sera fait ! Le brigand ordonna.

    Couards ! Vous n’aurez ni cette dame, ni autre chose !
    Descendez donc de votre perchoir à alouettes,
    Et venez, un par un, m’affronter dans une bataille grandiose !
    C’est tous ensemble que nous viderons vos bourses grassouillettes !

    Sur les chemins sinueux de cette gaste campagne,
    Erraient des brigands sales, sans dents et bien puants.
    Ils voulaient tout prendre, pauvres hères de cocagne,
    Hirsutes nauséabond, trop fiers en maugréant.

    Le premier des brigands qui osa se frotter à notre chevalier
    S’aperçut très vite de son erreur lorsqu’il tomba raide mort.
    Enguerrand lui avait logé sa fabuleuse épée,
    Jusqu’à la garde, au fin fond du cœur, sans même un seul remord.

    Les autres grognards, enragés et furieux,
    Se jetèrent sur le preux comme un seul combattant.
    Coups d’épées, cris de guerre, bons guerriers ces truands,
    Maltraitaient Enguerrand comme des chiens guenilleux.

    Sur les chemins sinueux de cette gaste campagne,
    Erraient des brigands sales, sans dents et bien puants.
    Ils voulaient tout prendre, pauvres hères de cocagne,
    Hirsutes nauséabond, trop fiers en maugréant.

    Après un long combat il n’en restait que trois,
    Mais ceux-là étaient plus vifs que des serpents !
    Un coup à gauche, deux coups adroits,
    Et trois ripostes du côté d’Enguerrand.

    Plus de heaume, de haubert, à peine un ceinturon,
    Les coups d’épées pleuvaient sur le pauvre bourgeron.
    C’est avec force et courage que le bon chevalier,
    Coupa en deux les autres avant de s’écrouler.

    Sur les chemins sinueux de cette gaste campagne,
    Erraient des brigands sales, sans dents et bien puants.
    Ils voulaient tout prendre, pauvres hères de cocagne,
    Hirsutes nauséabond, trop fiers en maugréant.

    Dieu pitié s’écria Dame Clothilde accourant au chevet,
    Du beau cœur évanoui qui gisait dans son sang.
    La belle demoiselle, trop émue, s’évanoui également,
    Et près du chevalier s’allongea lentement.

    C’est au fidèle écuyer, Adémard de Belle Montagne,
    Qu’incomba la lourde tâche de sauver ces deux âmes.
    Il harnacha les corps avec force et empoigne,
    Et parti promptement sans qu’aucun ne le blâme.

  • 08
    Providence
    00:03:31

    Providence

    C’est dans la grotte des brigands, le repère providence,
    Que nos héros purent trouver un toit, une douce résidence.
    Notre bon chevalier, mourant, ne respirait presque plus.
    Et tous étaient anxieux, le fidèle écuyer, la belle mamelue.

    Toutes ces plaies nettoyées, le preux était sauvé.
    Alors que Dame Clothilde reprenait peu à peu ses esprits.
    Elle manqua défaillir de voir ainsi son for beau chevalier,
    Maintenant elle soupir de le regarder sans défense, à merci.

    Bon chevalier, tous te veillent et tu ne bouges plus.
    Les heures passent et tu restes allongé, fourbu.
    La belle demoiselle te regarde, se langui,
    De prendre soin de toi, bien collée, dans ton lit.

    Lorsque l’étoffe soyeuse qui recouvrait le corps nu,
    Frémissait ou bruissait, La demoiselle aussitôt sursautait.
    En silence elle pestait de n’être point seule, sans retenue,
    Voir ainsi notre bon chevalier, au plus haut l’excitait.

    Dieu ! Sauveur de la Terre, des justes, de la lumière !
    Ne laissez pas ce chevalier-là mourir sans qu’il ne devienne père !
    Ce serait grande injustice de votre part !
    Ce chevalier-là mérite la gloire, le renom en une noble part !

    Bon chevalier, tous te veillent et tu ne bouges plus.
    Les heures passent et tu restes allongé, fourbu.
    La belle demoiselle te regarde, se langui,
    De prendre soin de toi, bien collée, dans ton lit.

    Complies étaient passées. Tous s’étaient endormis.
    Parfois, ils se réveillaient en sursaut, tous deux,
    Car Enguerrand semblait avoir parlé, crié même gémi.
    Durant une bonne semaine, rien n’émanait du chevalier fougueux.

    Si vous le reprenez ce soir ou dans trois jours, Dieu de bonté.
    Si vous l’appelez à vous et que vous me laissez seule, là, avec mon amour, je ne pourrai le supporter !
    J’en défaille déjà à cette idée !

    Bon chevalier, tous te veillent et tu ne bouges plus.
    Les heures passent et tu restes allongé, fourbu.
    La belle demoiselle te regarde, se langui,
    De prendre soin de toi, bien collée, dans ton lit.

    Outrageuse demoiselle ! Elle rôde la nuit rongée par ses désirs !
    Elle s’approche lentement, sans un bruit, et lentement respire.
    Remonta légèrement les étoffes soyeuses, chevaucha Enguerrand,
    Le fit entrer en elle et entreprit de langoureux élans.

    Le pauvre chevalier eut à peine la force de gémir,
    Et les cuisses de la damoiselle frémir,
    Avant qu’elle n’accomplisse le terrible forfait.
    Elle retourna sur sa paillasse, soupirant de bonheur : Ce qui est fait, est fête !

  • 09
    Étrange rencontre
    00:03:57

    Étrange rencontre

    Merci Seigneur ! Gloire à ta grande bonté ! Gloire à toi doux Dieu !
    De ne laisser partir les justes qu’en leur temps ! Tristes sont les adieux !

    Une semaine plus tard, Enguerrand était debout et vaillant.
    Dans la grotte qu’il découvrait à présent,
    Trônait armes et armures de bonnes factures.
    Et c’est vêtu de blanc qu’il décida de continuer l’aventure.

    Ils chevauchèrent paisiblement et Dame Clotilde était heureuse.
    Elle conta des lais d’amour durant tout le trajet.
    Pourquoi tant de joie, douce amie chaleureuse ?
    Le jour n’est point trop chaud, ni trop froid. Parfait !

    Douce demoiselle, il existe des forces qui ne ferment jamais les yeux !
    Qui regardent la nuit, qui observent le jour, qui épient chacun de vos vœux !

    Quand soudain un homme aux allures de sorcier,
    Se présenta à eux avec douceur et bonté.
    Il s’approcha délicatement de Dame Clothilde, la mena à l’écart.
    Ma dame, ne soyez pas surprise, je viens vous parler d’hier soir, au tard.

    Vous avez agi de manière peu courtoise et la vie est maintenant créée…
    Mon maître dont je suis le disciple vous enjoint de boire cette fiole.
    Elle cachera votre forfait et vous protègera de devenir folle.
    Car ce chevalier, croyez-moi, ne pourra jamais vous aimer.

    Douce demoiselle, il existe des forces qui ne ferment jamais les yeux !
    Qui regardent la nuit, qui observent le jour, qui épient chacun de vos vœux !

    Quant au garçon qui croit dans vos entrailles à présent,
    Confiez-le-nous quand il sera le temps.
    Mon maître en fera un grand guerrier ou un parfait sorcier,
    Il sera éduqué comme un roi, comme un enfant princier.

    Qui est ce personnage qui vient ainsi extirper
    De mon ventre l’être que j’aime déjà autant ?
    Quel est son nom ? Où est son antre ? Est-il charmant ?
    Que je meurs sur le champ si vous me l’enlevez !

    Douce demoiselle, il existe des forces qui ne ferment jamais les yeux !
    Qui regardent la nuit, qui observent le jour, qui épient chacun de vos vœux !

    Rassurez-vous, mon maître est celui qui vous sauva
    Des tristes chimères, plus tôt, dans les bois.
    Rapprochez-vous que je vous dise son nom,
    Puis il chuchota délicatement un prénom.

    Le visage de la douce demoiselle s’illumina, rassuré.
    Elle avala la fiole d’un trait et sans broncher.
    Le sorcier disparu lorsque nul le regardait,
    Et la troupe repartie sur les chemins, en paix.

    Douce demoiselle, il existe des forces qui ne ferment jamais les yeux !
    Qui regardent la nuit, qui observent le jour, qui épient chacun de vos vœux !

  • 10
    Les enfants perdus
    00:03:34

    Les enfants perdus

    Après une courte mésaventure au bourg voisin,
    Dans les allées sinueuses d’une ruelle aux odeurs de vin,
    Ils repartirent, sain et saufs, sur le périlleux chemin.
    Protégé par Dieu, Merlin et tous les saints.

    Abrités sous un clairet sous-bois,
    Réchauffés au coin d’un petit feu,
    Se trouvaient deux jeunes enfants aux abois.
    Perdus, fourbus, en haillons déchirés, for malheureux.

    Protéger les veuves et les orphelins,
    Des chevaliers est le joyeux destin.
    Là s’illuminent les divins chemins,
    Loin des travées sombres, des tristes sacs à vin.

    En quêtant l’aventure ils s’étaient égarés
    Trop loin de chez eux, la rassurante maisonnée.
    C’est là une bonne occasion de faire preuve de charité,
    Pensa notre bon et doux chevalier !

    La nuit passée, ils chevauchèrent là où vaguement,
    Les enfants pensaient avoir laissé leur tendre maman.
    Quelle douceur pensait notre preux héros,
    D’avoir à ses côtés ribambelle de marmots.

    Protéger les veuves et les orphelins,
    Des chevaliers est le joyeux destin.
    Là s’illuminent les divins chemins,
    Loin des travées sombres, des tristes sacs à vin.

    Toute la matinée à rechercher leurs terres,
    A espérer entendre au loin s’écrier leur mère.
    Les enfants avaient cherché l’aventure bien trop loin,
    Des douces niches où s’endormaient leurs chiens.

    Á peine dix années sur cette terre et déjà for courageux !
    Mais à cet âge-là, les enfants n’ont guère conscience de leurs jeux !
    Allez ! Allez ! Allez ! Rien ne sert plus de pleurer !
    Regardez, au loin se dessine déjà votre couvée !

    Protéger les veuves et les orphelins,
    Des chevaliers est le joyeux destin.
    Là s’illuminent les divins chemins,
    Loin des travées sombres, des tristes sacs à vin.

    Les enfants sourirent et reconnurent rapidement,
    Le beau linge, qui pendait sur des fils, déposé par maman.
    Notre compagnie remarqua aussitôt,
    La pauvreté ignoble à leurs sales oripeaux.

    Pourquoi tant de misère chers hôtes ? Que pouvons-nous faire ?
    C’est au hargneux seigneur que nous devons notre univers.
    Qui qu’il soit, je m’en vais sur le champ lui enseigner les règles,
    De la courtoisie et lui reprendre votre seigle !

    Protéger les veuves et les orphelins,
    Des chevaliers est le joyeux destin.
    Là s’illuminent les divins chemins,
    Loin des travées sombres, des tristes sacs à vin.

    Ce gougnafier ne voulait rien entendre ! Ne reconnaissait nulle autorité !
    Pire ! Écoutez bien ceci ! Pire ! Ce pignouf se réservait la jeune enfant !
    Affamer sa famille pour pouvoir mieux en abuser,
    Était les plans diaboliques de ce triste dément !

    Pour moins que cela notre bon chevalier aurait dégainé son épée,
    Et, après des heures de combat, vis ce mufle ramper à ces pieds.
    Lui fit fait prisonnier et la pauvre famille fut envoyée,
    Auprès de Dame Guenièvre, à la cour enchantée.

    Protéger les veuves et les orphelins,
    Des chevaliers est le joyeux destin.
    Là s’illuminent les divins chemins,
    Loin des travées sombres, des tristes sacs à vin.

  • 11
    Entracte
    00:03:50

    Entracte

    Mmmmmmm

    Mmmmmmm

    Pange lingua gloriosi Corporis mysterium,
    Sanguinisque pretiosi, Quem in mundi pretium
    Fructus ventris generosi, Rex effudit gentium.

    Nobis datus, nobis natus Ex intacta Virgine
    Et in mundo conversatus, Sparso verbi semine,
    Sui moras incolatus Miro clausit ordine.

    In supremae nocte cenae Recum bens cum fratribus,
    Observata lege plene Cibis in legalibus,
    Cibum turbae duodenae Se dat suis manibus
    Verbum caro, panem verum Verbo carnem efficit

    Vitam aeternam.

    Amen.

    Mmmmmmm

    Mmmmmmm

    Les rires peuvent en un instant,
    Écarter les murs de la plus haute prison !
    Et les rêves, ma foi ! Croyez-moi prestement !
    Les rêves peuvent faire disparaître le moindre frisson !

    L’humain est capable d’accomplir beaucoup de choses,
    S’il arrête enfin de s’écouter parler, de survivre en psychoses.
    S’il a la Foi, la vraie, la pure, celle qui plaît à Dieu,
    Alors, il sera capable de bouger les montagnes jusqu’au cieux !

    Ne vous détournez pas de la vérité et n’imaginez pas soulever
    Les Alpes ou les Pyrénées ! Veillez plutôt à affaisser ces montagnes
    Qui sont en chacun d’entre nous. Plutôt que de sans cesse persifler !
    Quels sont donc les fruits qui naissent de votre Foi ? Âmes éraflées !

    Mmmmmmm

    Mmmmmmm

    Pange lingua gloriosi Corporis mysterium,
    Sanguinisque pretiosi, Quem in mundi pretium
    Fructus ventris generosi, Rex effudit gentium.

    Nobis datus, nobis natus Ex intacta Virgine
    Et in mundo conversatus, Sparso verbi semine,
    Sui moras incolatus Miro clausit ordine.

    In supremae nocte cenae Recum bens cum fratribus,
    Observata lege plene Cibis in legalibus,
    Cibum turbae duodenae Se dat suis manibus
    Verbum caro, panem verum Verbo carnem efficit

    Vitam aeternam.

    Amen.

    Mmmmmmm

    Mmmmmmm

    Amen !
  • 12
    Le fils du dragon
    00:03:27

    Le fils du dragon

    Et rah !

    Seigneurs et demoiselles, oyez à présent la fabuleuse aventure
    Que notre bon chevalier va devoir affronter. Croyez-donc mes aveux !
    Oyez donc à cette heure, la stupéfiante histoire qui va se dérouler là, devant vos yeux.
    Incroyants et médisants, payez votre dû et partez ! Viles créatures !

    Si par manque de sagesse ou de raison,
    Par un trop plein d’orgueil, vous n’en croyez un mot !
    Ne perdez plus de temps, vilaines exhalaisons !
    Et fuyez de ce chant à funestes pendaisons !

    Créature laide et étrange, mi-homme, mi-dragon,
    Qui déchire les cœurs et fait peur à Fripon !
    Enragée, boursouflée, hideuse merdeuse !
    Qui ruine la paix des journées nuageuses !

    Je vous le dis comme je le vis !
    Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il arriva !
    Il y avait devant nous un être tant scélérat
    Que des écailles lui recouvraient les bras !

    La bête était agile et la peur empuantait les lieux,
    Virevoltant, sursautant, jamais ne trébuchant.
    Fort habile de ses griffes, blessant et écorchant !
    La vilaine saleté, le purin écailleux !

    Créature laide et étrange, mi-homme, mi-dragon,
    Qui déchire les cœurs et fait peur à Fripon !
    Enragée, boursouflée, hideuse merdeuse !
    Qui ruine la paix des journées nuageuses !

    Quel fou ! Quel fou ! Quel fou, je suis un fou !
    S’écriait Enguerrand furieux d’avoir encore fourré le nez,
    Dans une aventure à se briser le cou !
    Faut-il être sans borne pour être chevalier ?!

    Après de longues heures à esquiver les griffes acérées,
    Le preux trébucha sur le mort chevalier.
    Il eut juste le temps de relever son épée,
    Que la vile créature vint dessus s’empaler.

    Créature laide et étrange, mi-homme, mi-dragon,
    Qui déchire les cœurs et fait peur à Fripon !
    Enragée, boursouflée, hideuse merdeuse !
    Qui ruine la paix des journées nuageuses !

    Encore un sursaut de bataille et le monstre était mort.
    Il s’affalait sur le preux du fardeau de son corps.
    Quelle affreuse créature ! Quelle cruelle menace !
    Tu ne hanteras plus ces terres de ta rage tenace !

    Sachez que l’aventure à présent achevée,
    Jusqu’en Cornouailles fut racontée !
    Qu’il existe par-delà les contrées,
    Des êtres répugnants, le diable et ses armées !

    Créature laide et étrange, mi-homme, mi-dragon,
    Qui déchire les cœurs et fait peur à Fripon !
    Enragée, boursouflée, hideuse merdeuse !
    Qui ruine la paix des journées nuageuses !

  • 13
    La forêt enchantée
    00:03:56

    La forêt enchantée

    Ils chevauchèrent trois jours durant sans rencontrer d’aventures.
    Ils furent si bien logés, si bien accueillis, dans trois magnifiques châteaux,
    Qu’ils récupérèrent tous de la force, du courage et belle cambrure.
    C’est à none qu’ils s’arrêtèrent sous un vieux saule for beau.

    Dès qu’ils furent adossé au vieil arbre centenaire,
    Ce dernier réagit, frémit et fit trembler la terre !
    Nous n’en crûmes ni nos yeux, ni nos esprits,
    Lorsque l’arbre se mit à parler, nous poussant au repli !

    Hô mon Bel arbre, mon antique philosophe,
    J’aurai aimé m’étendre sous ton ombrage fier,
    Écouter tes poèmes, bien bercé de tes strophes,
    Et m’assoupir, enfin, loin des repos amers.

    Tant de questions à poser et si peu de temps !
    Tant de refrains à fredonner et si peu de vent pour les porter !
    Tant de réponses à donner pour ces nombreux enfants !
    Et nul être pour entendre, pour écouter et pour partager !

    Tant de questions pertinentes qui font réfléchir,
    Les chétifs, les craintifs qui ne savent qu’obéir !
    Philosophe, arbre monde, loin des humains immondes,
    Finesses qui abondent, sans l’emprise des secondes !

    Hô mon Bel arbre, mon antique philosophe,
    J’aurai aimé m’étendre sous ton ombrage fier,
    Écouter tes poèmes, bien bercé de tes strophes,
    Et m’assoupir, enfin, loin des repos amers.

    Un repos mérité pour une part de votre temps,
    Sous mes branches, protégés, et mon cœur palpitant,
    Conversons sagement, partageons pour une pause, un instant.
    Au-delà des gueux et des mécréants, des discours de géants !

    L’impermanence des sens, frénésies des enfants,
    Qui arrachent tout autour comme de tristes déviants.
    Font trembler d’effroi tous les arbres alentours,
    Et s’enfuient en riant criant des calembours.

    Hô mon Bel arbre, mon antique philosophe,
    J’aurai aimé m’étendre sous ton ombrage fier,
    Écouter tes poèmes, bien bercé de tes strophes,
    Et m’assoupir, enfin, loin des repos amers.

    Sachez noble saule que vous nous êtes sacré !
    Que nul d’entre nous n’est digne de votre beauté !
    Que nous ne pouvons que regarder et pleurer,
    Sur vos frères arrachés, vos racines coupées.

    Laissez-nous vous amener un jeune frêne à vos pieds,
    Ainsi, vous pourrez à volonté le guider, converser !
    Quelle merveilleuse idée ! Quelle merveilleuse idée ! Quelle merveilleuse idée !
    S’écria le vieux saule bien seul et fatigué.

    Hô mon Bel arbre, mon antique philosophe,
    J’aurai aimé m’étendre sous ton ombrage fier,
    Écouter tes poèmes, bien bercé de tes strophes,
    Et m’assoupir, enfin, loin des repos amers.

  • 14
    L'anneau
    00:03:42

    L'anneau

    Fée des bois, fée des bois, où voles-tu petite fée ?
    Sous les éclairs furieux, d’où viens-tu petite fée ?
    Plus jolie que dix femmes, la lumière d’une étoile !
    Parfumée à l’eau de rose, à l’eau de mille pétales !

    Je me nomme Valériane et vous êtes dans ma forêt.
    Petite fée, petite fée, sereinement picorait,
    Quand d’horribles cris arrivèrent à ses petites oreilles.
    Les sanglots répétés devinrent obsessionnels.

    Petite reine, petite fée, combien de lieux as-tu survoler,
    Pour venir jusqu’à nous, pour venir quémander ?
    Combien de clairières et combien de rivières ?
    Pour nous trouver ici forestière héritière !

    Prenez l’anneau sacré et trouver le beau cerf blanc !
    Il vous montrera l’arbre ancien, le vénérable amant !
    Partez et délivrez vos frères, les nombreux chevaliers,
    Qui crient et hurlent plus en bas du fossé !

    Aussitôt alertés, aussitôt envolée !
    Petite fée, petite fée où es-tu donc passée ?
    Au dehors s’était éteinte la furieuse tempête,
    Plus un bruit, plus un rire, qu’un silence qui entête.

    Petite reine, petite fée, combien de lieux as-tu survoler,
    Pour venir jusqu’à nous, pour venir quémander ?
    Combien de clairières et combien de rivières ?
    Pour nous trouver ici forestière héritière !

    C’est au petit matin, dans la brume en chagrin,
    Qu’ils aperçurent le majestueux cerf blanc.
    Sa ramure élégante et son teint opalin,
    Faisait de lui le maître de ces buissons galants.

    Le beau cervidé, sans un bruit, les mena,
    Au travers du plus feuillus des sentiers oubliés.
    Jusqu’à l’arbre millénaire, le précieux héritier,
    Des légendes, des secrets et des Alléluias.

    Mon beau cerf, mon cher cerf, bel ami,
    Quel est donc cet arbre qui inspire l’infini ?
    Yggdrasil enchanté, axe du monde, racines de l’univers,
    Il sait tout, voit tout, ressent tout de l’étoile au nu ver.

    Alors la fée devient enfin raisonnable ?!
    Elle a donc décidé de libérer les âmes,
    De ces pauvres chevaliers, de son humeur blâmable !
    C’est bien elle qui forgea l’anneau de cette prison infâme !

    Petite fée, méchante fée, où es-tu donc passé ?
    Tu as toi-même mis ces tristes chevaliers aux fers,
    Dans les racines des arbres ils supplient comme des vers,
    Que tu dédaignes enfin venir les délivrer !

    Mon beau cerf, mon cher cerf, bel ami,
    Quel est donc cet arbre qui inspire l’infini ?
    Yggdrasil enchanté, axe du monde, racines de l’univers,
    Il sait tout, voit tout, ressent tout de l’étoile au nu ver.

    Alors cent chevaliers sortirent de terre, armés et solidaires.
    On pouvait ouïr au loin les fracas d’une guerre.
    C’était le château de Clothilde qui subissait l’affront,
    De dizaines de gueux, sordides, de vils démons.

    Chevaliers, combattez ! Et gagnez votre pénitence !
    Chevauchons ardemment vers ces bruits de potences !
    Ectoplasmes en armures jetés dans la bataille,
    Effroyables combattants qui saignaient la piétaille !

  • 15
    Dame de Bolène
    00:02:46

    Dame de Bolène

    Nos trois compagnons s’avancèrent lentement,
    Face à tous les prétendants, ces fieffés commandants.
    Sous la coupe de Bauduin de Gaste Château,
    Cinq cents chevaliers étaient prêts à nous donner l'assaut.

    Les ennemis virent arriver cette belle armée de spectres,
    Cri de ralliement, débâcle, chaotique palestre.
    Des âmes bien armées arrivaient de tous côtés,
    Prêts à nous défendre, à ne jamais céder.

    Les gens du château, voyant Enguerrand arriver,
    Firent sonner les cloches, le courage ravivé.
    Toute l’armée fit face à Enguerrand,
    Bauduin s’élança, son arme brandissant.

    Les cloches sonnaient, le courage renaissait,
    Enguerrand et ses hommes, rien ne les arrêtait.
    Dame Clotilde se cachait dans la forêt,
    Les âmes sauvées rugissaient comme de jeunes gorets.

    La bataille fit rage, la peur dans le camp inverse,
    Bauduin recula, son armée se dispersa sous l’averse.
    Les chevaliers tombaient, signant la croix du Christ,
    Promettant de ne plus revenir, terrifiés et tristes.

    Le combat dura toute la sainte journée,
    Les valeureux chevaliers luttaient sans cesser.
    Mais l’armée d’Enguerrand, déjà morte et sauvée,
    Remporta la victoire sans jamais se lasser.

    Adémard se distingua, le bel écuyer de feu,
    Prenant part au combat, le courage dans ses yeux.
    Prisonniers nombreux, sa bravoure éclatante,
    Enguerrand le reconnut, chevalier en attente.

    Bauduin face à Enguerrand, le duel commença,
    Les coups furent rapide, Bauduin en fut surpris.
    Enguerrand riposta, et d'un geste précis,
    La lance transperça et Bauduin s'effondra.

    Adémard sauva Enguerrand, défiant un guerrier,
    Le terrassa habilement, le fit se rendre, désarmé.
    Adémard, écuyer de feu, bravoure à démontrer,
    Enguerrand savait qu'il allait l'adouber.

    Les cloches sonnaient, le courage renaissait,
    Enguerrand et ses hommes, rien ne les arrêtait.
    Dame Clotilde se cachait dans la forêt,
    Les âmes sauvées rugissaient comme de jeunes gorets.

    Les spectres disparurent, la victoire en main,
    Anne de Bolène sauvée, une beauté sans fin.
    Enguerrand et Anne, leurs deux cœurs furent épris,
    Sous les acclamations, leur amour s’épanouit.

    Enguerrand, délivrant les âmes vaillantes,
    Anne de Bolène, dame rayonnante.
    Leur histoire, une légende à raconter,
    Amour et bravoure, à jamais célébrés.

  • 16
    Quand Amour est roi
    00:03:31

    Quand Amour est roi

    Je ne suis plus le jeune homme que j’étais au départ de cette aventure,
    J’ai grandi. Echappé à la mort tant de fois, les maudites conjonctures,
    Que la vie m’a gavé de son désir d’être aimée ! De lui être fidèle.
    J’en regorge de cet amour sans faille. Pour elle, cette vie, si belle.

    Et je dois vous avouer madame, que je ne pensais pas,
    Qu’une femme puisse être aussi gracieuse pour me mettre en émoi.
    Ravir de cet amour comme vous fîtes dès vos premiers regards,
    Amour m’a pris dans ses serres me laissa hagard !

    Oh ! Gentes dames ! Nobles damoiselles ! Nobles seigneurs !
    Laissez-moi, juste un instant, vous parler d’Amour.
    Ovide nous le dit : qui n’a jamais ressenti cet ange gazouilleur
    Passer sur son chemin ne peut pas dire qu’il a vécu ! Toujours !

    Je vous jure Madame : si vous me préservez de trop de souffrances,
    De vous chérir et de vous protéger sans jamais faire outrance.
    J’ai traversé la Gaule, de part en part, pour trouver qui j’étais.
    Aujourd’hui, à vos côtés, j’aspire à être vrai.

    Mon cœur vous est acquis messire Enguerrand.
    Amour a tiré deux de ses flèches, tantôt, une troisième à l’instant.
    Sachez qu’une seule aurait suffi pour que je vous aime follement.
    Sachez qu’une seule aurait suffi… Chuchota Anne tendrement.

    Amour a de belles sœurs : Douceur, Volupté et Tendresse.
    Sa famille est Fidélité, Courage et Bienveillance.
    Ses ennemis sont Jalousie, cruauté et Défiance.
    Qui éloignent tout trois de toutes les belles promesses.

    Oh ! Gentes dames ! Nobles damoiselles ! Nobles seigneurs !
    Laissez-moi, juste un instant, vous parler d’Amour.
    Ovide nous le dit : qui n’a jamais ressenti cet ange gazouilleur
    Passer sur son chemin ne peut pas dire qu’il a vécu ! Toujours !

    Mon doux chevalier, j’ai le cœur qui bondit d’ainsi vous écouter,
    Il tressaille, il frémit, il ne peut contenir ce doux raz-de-marée,
    Ce flot continu d’Amour qui me submerge et me ravi.
    Quelle douce soirée, quel bonheur infini !

    Sachez qu’au point du jour, nos deux jeunes tourtereaux,
    Parlait encore d’Amour et de ses beaux travaux.
    Sans voir la lune sourire, les étoiles courir,
    Ils conversèrent toute la nuit s’en jamais s’endormir !

    Oh ! Gentes dames ! Nobles damoiselles ! Nobles seigneurs !
    Laissez-moi, juste un instant, vous parler d’Amour.
    Ovide nous le dit : qui n’a jamais ressenti cet ange gazouilleur
    Passer sur son chemin ne peut pas dire qu’il a vécu ! Toujours !

  • 17
    Ite missa est
    01:50:18

    Ite missa est

    In nomine Patris, et filii, et Spriritus Sancti.
    Amen…
    Gracias Domini nostri Iesu Christi, et Caritas Dei,
    Et communicatio Sancti Spriritus sit cum omnibus vobis…

    Kyrie, eléison. Christe eléison…

    Kyrie, eléison. Christe eléison…

    Gloria in excelsis Deo.
    Et in terra pax hominibus bonae voluntatis.
    Laudamus te, benedicimus te, adoramus te…

    Credo in unum Deum. Patrem omnipotentem, factorem
    coeli et terrae. Visibilium omnium et invisibilium…

    Sanctam catholicam et apostolicam Ecclesiam…

    Benedictus qui venit in nomine Domini.
    Hosanna in excelsis…

    Pater Noster qui es in caelis,
    sanctificetur nomen tuum,
    adveniat regnum tuum,
    fiat volunta tua, sicut in caelo et in terra.

    Panem nostrum quotidianum da nobis hodie,
    et dimitte nobis débita nostra,
    sicut et nos dimittimus debitoribus nostris,
    et ne nos inducas in tentationem,
    sed libera nos a malo.

    Ite, missa est.
    Deo Gratias…

    Ite, missa est.
    Deo Gratias…


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